Éloges.

In-12 (192 x 125 mm) : [36] ff. (non coupé, lég. bruni).

Broché, couv. imprimée. Sous chemise en demi-maroq. orange à bandes, plats de bois déroulé, gardes de papier rouge; sous étui bordé et plats de bois déroulé.

Rare édition originale parue sous le 1er pseudonyme d'Alexis Leger, plus tard Saint-John Perse, contenant les poèmes "Pour fêter une enfance", "Écrit sur la porte", "Récitation à l'éloge d'une reine" et "Éloges". L'ouvrage "témoigne du sentiment de culpabilité d’André Gide à l’égard du jeune poète, futur Saint-John Perse : la publication de ses premiers poèmes dans la livraison de juin 1919 [sic pour 1909] de La NRF a été ternie par un grand nombre de coquilles grossières dénaturant le texte, dues à la négligence du secrétaire de la revue [...] Se sentant responsable de ce pataquès, Gide se propose alors de le réparer en prenant à sa charge les frais d’une impression d'Éloges en volume" (gallimard.fr). Malgré quelques critiques dithyrambiques, le livre est mal reçu, ce qui rend son auteur infiniment triste. "[...] Sur le conseil de Claudel, il entame une carrière diplomatique qui le mène bientôt en Asie. Pendant son absence, Éloges connait en France une fortune prodigieuse". Il en publiera une édition revue en 1925 sous le pseud. de Saint-John Perse, puis en interdira la publication entre 1925 et 1948, date à laquelle il donne une nouvelle édition augmentée.
Premier ouvrage illustré du fameux logo des éditions de la Nouvelle Revue française dont c'est la quatrième publication. Tirage non justifié.
Envoi autogr. signé sur le faux titre à André Beaunier, critique littéraire et critique d'art, homme de lettres (1869-1925) : "Exemplaire de : André Beaunier. En partage d'un mot très beau".
Enrichi d'une lettre aut. s. de l'auteur au même, Pau, sept. 1911, 3 pp. in-12 (déchirures aux plis) : il lui envoie cet ex. "[...] Au surplus ce titre est bien impersonnel, pour avoir pu s'imposer aussi bien : à une oeuvre de critique et à une suite de poèmes. [...] Et de ce petit livre, édité par des amis, et dont je n'assure point de service à la Presse, il semble bien impossible que vous entendiez jamais parler [...]".
Réf. Pléiade, Oeuvres, p. 1347. - Amaury Nauroy, [Histoire d'un livre : Éloges de Saint-John Perse] sur www.gallimard.fr.