Ventes live - Lot 376

[Belgium - Militaria]

FERDINAND-PHILIPPE d'ORLEANS

Lettre aut.s. à son père, le roi Louis-Philippe Ier.

"Wavres" [!], 15/8/1831

€ 200 / 300

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Description du lot

8 1/2 pp. sur 3 doubles ff., in-8 (min. souill. ou bruniss., qqs mots pâlis). Transcription dactyl. jointe.

Longue et très intéressante lettre du duc d'Orléans (1810-1842, fils aîné de Louis-Philippe) relative à la Campagne des Dix-Jours (2 au 12 août 1831), la tentative manquée de Guillaume Ier des Pays-Bas de mettre fin à l'indépendance belge par une invasion du pays. Le jeune duc se trouve à Wavre sous les ordres du maréchal Gérard qui avait été appelé le 4 août au commandement de l'Armée du Nord envoyée par le roi de France Louis-Philippe afin de venir en aide aux Belges; un cessez-le-feu fut signé le 12 août et les troupes hollandaises se retirèrent du pays (sauf d'Anvers qui ne fut libérée qu'en 1832). Il raconte les négociations en cours pour la retraite des Hollandais, critiquant vivement les initiatives inopportunes du général Belliard, alors ambassadeur de France en Belgique, regrette de n'avoir pas pu "croiser le fer avec les Hollandais" et parle d'une possible rencontre avec le prince d'Orange. Il se livre à une réflexion sur les "heureuses conséquences" de cette campagne, notamment la démonstration pour "tous les Belges sans exception que leur indépendance ne peut exister sans le secours de la France; et que leur pays ne peut prospérer que sous la protection du Roi des français". Il insiste sur l'intérêt pour lui d'être connu "du soldat", sur la nécessité pour l'armée française de rester encore quelques temps en Belgique afin que l'ardeur belliqueuse des soldats français se calme ("ils ont senti la chair fraîche") mais aussi pour exercer une influence sur la formation de l'armée belge : après ses "déroutes" et la déconfiture des gardes civiques, il souhaite "purger l'armée de tout ce qu'elle renferme d'impur [...] son artillerie surtout est à faire tout entière [...] l'étoffe manque tout-à-fait". Il évoque l'attitude exemplaire des troupes quant au "monument de Waterloo" : "ils l'ont regardé avec douleur, avec humiliation; mais un mot des chefs a suffi pour les empêcher de penser même à la renverser [...] le service que la France vient de rendre à la Belgique vaudrait pourtant, ce me semble bien la peine que le gouvernement belge donnât cette satisfaction à notre amour propre national, & se chargeât de renverser ce monument ou, s'il n'ose pas le faire lui même de la laisser renverser par une petite émeute que bien du monde à Bruxelles est disposé à seconder [...]", en premier lieu Belliard. Il critique l'entrée du roi Léopold à Louvain (délivré par les Français et non par les Belges !), la "jactance" et la "suffisance" de "nos bons alliés", la lâcheté de certains gardes civiques belges qui se hâtent de remplacer leur blouse "par le modeste et inoffensif habit noir". Il évoque enfin l'entrée triomphale des troupes françaises à Bruxelles et se réjouit de passer qqs jours dans la capitale : "ce que j'ai vu de Bruxelles m'a paru bien joli, malgré les traces que la mitraille hollandaise a laissé sur toutes les murailles".

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