Ventes live - Lot 374

BAUDELAIRE, Charles

Fragment de lettre aut.s. à [Narcisse-Désiré Ancelle, son conseil judiciaire].

[Dijon, jeudi 10/01/1850]

€ 5.000 / 7.000

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Description du lot

4 pp. sur 1 double f., pet. in-8 (min. manque marg. et petit trou sans atteinte).

Qqs ratures et soulignages.

La partie manquante d'une lettre connue seulement par une copie levée par Eugène Crépet, qui la publia avec qqs coupures dans son édition du Mercure de France de 1906. Notre partie débute par "[de vous ?], je vous rendrai compte de l'emploi de l'argent, et vous le représenterai par des factures [...]" et se termine par la signature. Fin 1849, début 1850, le poète séjourne à Dijon en compagnie de sa muse et maîtresse Jeanne Duval. A court d'argent, il envoie à son tuteur une longue lettre de récriminations concernant sa situation morale et financière; il est malade, il a des dettes, l'argent promis n'est pas arrivé ou partiellement, ce qui le met en difficulté par rapport à la tenancière de l'hôtel où il se voit forcé de loger avec Jeanne, alors qu'il préférerait louer un petit appartement. Dans cette 2e partie, il s'en prend à la conduite ambivalente d'Ancelle, lui reprochant son "inintelligence singulière de [ses] intérêts" et sa partialité au profit de sa mère "que vous savez coupable" : "Apparemment vous ne prétendez pas borner votre rôle vis à vis de moi, et même vis à vis de tout homme, à celui d'agent insensible et d'homme d'affaire [...] un mot de vous : Je consentirais à détruire toute votre fortune dans un but moral.". Il évoque Jeanne, sa compagne dans la solitude : "La sombre solitude que j'ai faite autour de moi, et qui ne m'a lié à Jeanne que plus étroitement, a aussi accoutumé mon esprit à vous considérer comme quelque chose d'important dans ma vie"; cependant, il lui reproche ses "rabâchages", ses "maximes égoïstiques", ses "brutalités", ses "impertinences", ajoutant quand même, ambigu à son tour : "Il est vrai que je vous l'ai bien rendu". Cependant, il souhaite que leurs rapports s'améliorent car "tout cela n'est pas raisonnable". La 1ère partie de cette lettre est passée en vente publique chez Gros & Delettrez, "Lettres autographes signées de Charles Baudelaire", 1/12/2009, n. 3 et plus récemment chez Osenat Fontainebleau, "Collection Baudelaire & grands écrivains", 4/11/2018, n. 2. Ref. Lettres : 1841-1866, J. Crépet éditeur, Mercure de France, 1906, p. 17 sq. (qqs mots censurés). - Correspondance I, Cl. Pichois éditeur, Bibliothèque de la Pléiade, 1973, pp. 162-163 et note p. 789 : "Archives Ancelle, jusqu'à "En second lieu"" pour la première partie (qqs différences dans les soulignages, signature non retranscrite par Crépet, ainsi que qqs mots non déchiffrés écrits transversalement en tête du 1er f.; la totalité de la lettre couvre les pp. 158-163 de cette édition). Prov. Note d'un libraire (?) au crayon en tête du 1er f., faisant état de l'édition du Mercure de France. - Selon une note dactyl. jointe (informations à vérifier !), ce fragment proviendrait de la collection du "Prince Ourosof" i.e. Alexandre Ivanovitch Urusov (1843-1900), juriste, critique littéraire, traducteur et philanthrope, fin connaisseur de Baudelaire et de Flaubert en particulier. Il serait ensuite passé dans la collection du comte Roger du Nord par l'entremise du libraire moscovite Tastive.

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