Lettre autographe "à vous qui vous appeliez l'Amie", signée "Alexis S.L.L.".

3 pp. pet. in-8°, avec qqs ratures et repentirs (pet. déchirures aux plis).

Lettre de rupture d'amitié (correspondante non identifiée) : "[...] Je ne sais pas sous quelle mystérieuse étoile était née cette amitié que j'ai perdue. La Destinée, dont vous parlez, peut donc ruiner une affection en la précipitant. [...] Je ne vous ai pas expliqué, et ne pouvais le faire non plus. Mais qu'importe contre moi. Je vous connais le coeur assez hautain et l'âme assez indépendante pour qu'il vous soit facile de garder un souvenir partial à l'ami dont le coeur valait moins qu'un mauvais ragtime. Nos dieux barbares et goitreux ont peint d'absurdes moires sur ce coeur : elles ne sont même pas belles, comme sur cette étoffe noire que je vous aurai vue, pour la dernière fois, porter. Respectueusement à vous qui vous appeliez l'Amie".
Joint : 1 récépissé de pneumatique et 1 env. (ne correspondant pas au format de la lettre supra) adressés par SJP à Mme [Irène] Hillel-Erlenger (1878-1920), apparentée aux Camondo, poétesse sous le pseud. de Claude Lorrey, amie de Larbaud, Van Dongen, Valéry, Saint-John Perse, etc., qui ouvrit son salon aux poètes de la revue "Littérature". Elle serait l'inspiratrice du "Con d'Irène" d'Aragon.-- 4 cartes postales modernes : reprod. d'une phrase de SJP et 3 portraits. (6 pcs)