Live auction - Lot 1165
[Low Countries]
"Duplicat du compte de la recepte des scelz de l'audience pour l'an finy le dernier de decembre
1701"
€ 200 / 300
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Lot description
In-f° : 47 ff., sur vélin (qqs ff. jaunis, rares taches, qqs annotations à la plume d'une main contemp., dont un curieux dessin figurant deux personnages grotesques au f. 42).
Cartonnage de parchemin de l'ép., titre ms. au plat sup., quatre cordons de cuir (1 cordon complet, les autres manquants ou incomplets, taches). Bien conservé.
Les comptes, tenus par Nicolas Dancey, sont précédés des lettres patentes d'attermination et commencent en avril 1690. Louis-Antoine de Claris (1645-1715), comte de Clairmont, seigneur d'Argenteau et Hermalle, fut nommé par Charles II en 1680 audiencier et premier secrétaire d’État du gouvernement général des Pays-Bas espagnols. Envoyé en 1686 à La Haye pour gérer l'ambassade d'Espagne, il fut destitué en 1693, sur les instances de Guillaume III d'Orange. Sa fonction d'audiencier ne lui fut pas formellement retirée mais il céda de facto sa place à son fils Philippe-Antoine, qui le secondait depuis 1691. Ses tentatives pour récupérer son poste ayant échoué, il voulut passer au service de l'empereur Joseph Ier. À son retour d'Allemagne, il fut mis en prison. Il s'évada en 1705 pour se réfugier auprès de l'électeur palatin jusqu'à la bataille de Ramillies (1706). Le condominium anglo-batave le nomma membre du Conseil d'État, dont il devint président en 1712. Il avait aussi été nommé grand bailli de Termonde en 1707. Son fils exerça la fonction d'audiencier et premier secrétaire des Pays-Bas jusqu'en 1705, lorsqu'il tomba à son tour en disgrâce. Il la recouvrit en 1706 pour pouvoir les transmettre à son propre fils. Cette fonction, introduite par les ducs de Bourgogne et devenue héréditaire au XVIe siècle, était un rouage essentiel des institutions centrales. En effet, l'audiencier siégeait à la fois au Conseil privé, au Conseil des finances et au Conseil d’État et assurait notamment la reddition des actes et la perception des émoluments du sceau, objet de notre recueil. Garde des chartes des affaires d’État, il était aussi conseiller de guerre et se voyait confier des missions diplomatiques. Cette concentration de pouvoirs, source de revenus considérables, fut de plus en plus critiquée au XVIIIe siècle et la charge finit par être supprimée en 1744.
Réf. Biogr. nat. XXXI:213-216. - Thomas, C. - Prosopographie des grands commis. Bruxelles, AGR, 2011, I:233-236.