Correspondance relative au divorce du peintre.

10 l.a.s., 1 à 2 pp., copies ou brouillons de lettres, généralement in-4°, et 1 carte.

Après ses études, en 1883, Livemont quitta la Belgique pour Paris où il restera jusqu'en 1889. Il y rencontra Madeleine Brown qui lui servit de modèle et qu'il épousa en juillet 1889 avant de revenir vivre à Schaerbeek. La demande de divorce, introduite par Madeleine, aboutira en 1908. Dans ses lettres adressées à Madeleine (Madelon, Madeluche), il demande mille fois pardon de l'avoir - vraisemblablement - trompée ("[...] ce que je souffre [...] de cet acte que j'ai commis ! Cependant, je n'ai jamais aimé que toi et n'en aimerai jamais une autre. Toute ma vie n'a été qu'un but, toi et notre petiot"). Livemont essaie de la dissuader, lui proposant de prendre du recul; il ne veut pas "qu'un juge décide de leur avenir sans les connaitre" (23-11-1904), ne veut pas se rendre au tribunal afin d'éviter des scènes douloureuses (id., 19-11), voudrait qu'elle réfléchisse encore ("C'est par toi que je suis arrivé où j'en suis, par toi également que mon art s'est affiné et élevé, c'est toi seule qui me fesait [sic] sentir les finesses que mon éducation primitive ne n'avait pas donné [sic]", 10-1-1905), etc. Mais elle ne lui pardonne pas et lorsque la demande de divorce est rejetée [une première fois], au sortir du tribunal, "Madame Livemont" se jette sur son mari "levant son parapluie pour m'en frapper sur la tête [...] Cette agression violante [sic] et sans excuse me paraît devoir être portée à votre connaissance et réprimée comme il convient" (27-3-1907).