La guigne.

Photographie originale en n./bl., 24 x 17,6 cm, signée, titrée et datée à l'encre bistre sur le papier de support (support lég. bruni et mouillé).

Sous passe-partout et cadre.

Le crucifix, suspendu par une chaînette passée autour du cou, entre les deux seins d'un buste antique (genre "Vénus de Capoue" ou antérieurement, Aphrodite), renvoie ironiquement à la croix pectorale, bijou religieux porté par un évêque ou par d'autres dignitaires religieux (et aussi par l'une ou l'autre rock star comme Johnny Halliday par exemple). Ce bijou pectoral a pour fonction, à la fois, de marquer le statut prestigieux de celui qui l'arbore et, selon les croyances, de lui procurer une forme de protection divine. (D'un point de vue religieux, il s'agit d'ailleurs de le mettre à la hauteur du coeur, c.-à-d. symboliquement, de l'âme). Selon Marcel Mariën qui cultive volontiers un goût pour la provocation sacrilège anti-chrétienne, cette "croix pectorale" n'assurerait donc pas une protection divine mais la guigne c.-à-d. la malchance, le mauvais sort dans ce cas-ci. Le caractère transgressif ou "sacrilège" de cette photographie ressort de l'effet de contraste, à la fois choquant et cocasse, résultant de la conjonction opérée entre un crucifix et Vénus-Aphrodite, déesse, selon la mythologie gréco-romaine, de la Beauté et de l'Amour, symbolisant la sensualité féminine et l'érotisme .
Avec un cachet de justification au du support : tirage à 5 ex. (n° 1).
Réf. Fondation Mariën, MM-P-150.