"Les Anniversaires du Romantisme".

Manuscrit aut.s., in-4 : 8 pp. sur 8 ff., papier vert clair. Pli central.

Article publié dans une revue non identifiée. Léon Daudet (1867-1942) y brosse un tableau de la naissance du mouvement romantique dans les lettres (littérature et histoire), de son évolution en naturalisme ("Le naturalisme prit la suite, par la porte basse, du romantisme vaincu et abandonné") et note, à l'occasion des "grands anniversaires du romantisme français, Chateaubriand, Hugo et autres", le manque d'enthousiasme voire le désintérêt du public tant lettré que populaire. Il juge sévèrement le romantisme, "cette déformation de l'intelligence et du véritable lyrisme", évoque l'influence antiromantique des critiques "aiguës, motivées fortement et portant juste" de Maurras et loue son "classicisme", citant aussi les noms de Molière, Bossuet, Mme de Sévigné, Saint-Simon, Joseph de Maistre ou Alphonse Daudet. Enfin, la "grande guerre [...] a reculé, dans le passé, toutes les formes de comprendre et de sentir antérieures [...]". Au passage, il mentionne Hauteville House dont il fut l'hôte (il avait épousé Jeanne Hugo, la petite-fille de Victor) et la fameuse galerie de chêne dédiée à Garibaldi dans laquelle il ressentait une "bizarre poussée de l'outrance verbale, de l'ostentation, du cabotinage, du laisser aller, de la jactance tout extérieure, correspondant à une si faible dose de réflexion [...] et de bon sens".