Lettre aut. s. à Mme veuve Vermeren-Coché à Bruxelles.

Bifeuillet in-8° : 1 p., papier à en-tête de l'artiste (manque de papier très marginal au second feuillet sans perte de texte, pet. fentes aux plis).

Courrier professionnel du maître verrier nancéen É. Gallé (1846-1904), l'un des pionniers de l'Art nouveau, à Chantal Coché, veuve d'Émile Vermeren, qui avait repris à la mort de son époux en 1870, la direction de l'importante manufacture de porcelaine fondée en 1830 par le porcelainier français Charles-Christophe Windisch et située à Ixelles (Bruxelles). "Je tiens à vous exprimer moi-même, Madame, combien votre proposition du 8 oct m'a touché, de présenter au Salon des Beaux-Arts organisé cette année à Bruxelles, des ouvrages de mon atelier." Il décline cependant cette proposition, "avec tout mon chagrin", car il dit n'avoir "en ce moment, aucun objet d'art assez intéressant ou important [...]", ce qui l'a contraint récemment à refuser de participer à d'autres expositions ("Pour l'art", les "XX"), organisées e.a. par le peintre Omer Coppens. Au verso, 2 notes d'autres mains : "En communication à l'ami De Rudder [Isidore, sculpteur et céramiste bruxellois]. Que faire, que disait Gallé dans sa lettre à Mr Omer Coppens", "Mon cher Coppens, lis la lettre de Gallé, qu'en penses-tu".
Réf. B. Schoonbroodt; J.-J. Boelpaepe - L'Art nouveau et les maîtres céramistes bruxellois : hommage aux fabriques d'art Helman, Janssens et Vermeren-Coché. Brux., 2002.