"Tragédie françoise d'un More cruel envers son seigneur nommé Riviery, Gentil-homme Espagnol, sa Demoiselle, & ses Enfans.

In-8° : 46-[2] pp. (rouss. sur le 1er et dernier f.).

Maroq. à grains longs bleu nuit [par Bozérian ?], filet doré cernant les plats, dos lisse à nerfs filetés dorés, filet et roul. dorés sur les coupes et remplis, doublures et gardes de soie rose, tr. dorées.

Manuscrit sur peau de vélin calligraphié par Fyot (cf. note ms.), conforme à l'édition publiée c. 1610-1620 sauf les illustrations à la plume : 5 pleines pages, 1 bandeau et 7 culs-de-lampe ornementaux (dont 4 lég. différents de l'éd. imprimée et 3 ajoutés dont un grand à la page finale). L'éd. publiée n'est pas paginée mais le calligraphe Fyot (aîné ou fils ?), spécialisé dans la copie de manuscrits et livres rares l'a rajoutée ici. "Plusieurs détails indiquent que l’auteur de la "Tragédie française d’un More cruel" imprimée à Rouen en 1612, s’est inspiré non pas de la vingtetunième nouvelle de la Terza parte de Bandello intitulée "Uno schiavo battuto dal padrone ammazza [...]", mais bien de la version française que Belleforest donne de ce récit dans "Le second tome des histoires tragiques" de 1568" et dans laquelle "il a pu découvrir l’un des éléments fondamentaux de la théâtralité dite "baroque" : le dispositif de mise en abîme imaginé par le conteur se métamorphose aisément en modalité du "théâtre dans le théâtre"" (cfr Thomas-Campangne). La sobre reliure a peut-être été exécutée dans l'atelier de Bozerian comme en témoigne l'emploi de la roul. n° 9 sur les remplis (réf. Culot, pl. I, n° 9). Réf. https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k706769.image (ex. digitalisé sauf le titre et l'approbation). - Hervé Thomas-Campangne - "De l’histoire tragique à la dramaturgie : l’exemple de François de Belleforest" in Revue d'hist. litt. de la France. P., 2006, vol. 106, pp. 791-810. Prov. [Alexandre Martineau de Soleinne (1784-1842)], collectionneur de théâtre français qui acquit la bibliothèque du comte de Pont-de-Veyle, donnée à sa maîtresse Mme de Montesson et héritée par le comte de Valence, finalement. Rachetée par Soleinne qui l'enrichira, soit au total 50.000 pièces, études et pamphlets. Vendue en 1843-1845 en 6 parties; cfr. P.L. Jacob - Biblioth. dramatique. Paris, 1843, I:959 - [Georges Petit].