Giphantie.

2 tomes en 1 vol. in-12 : [4]-96, [4]-100 pp. (qqs rouss. et salissures, pap. lég. usé, pet. gal. de vers marg. in fine).

Demi-vélin mod. d'amateur, plats de pap. brun, dos lisse (qqs taches).

Contrefaçon (?) rare, peut-être sans la préface qui se trouvait dans l'éd. orig. parue sous l'enseigne "Babylone [Paris, N.-Fr. Moreau ou Durand], 1760", [4]-176, [4]-174 pp. Le roman conte les aventures d'un naufragé sur l'île de Giphantie (anagramme de Tiphaigne), permettant à l'auteur visionnaire d'anticiper de nombreuses inventions scientifiques telles la photographie, qui y est décrite très précisément, la télévision ou la radio. L'île est régie par des "esprits élémentaires", libres de pensée et sans orgueil, par opposition à Babylone, avide, divisée par les religions, sans empathie pour ses semblables. Tiphaigne (1722-1774) fut médecin mais est surtout connu pour ses romans utopistes, certains le considérant même comme un auteur de science-fiction et alchimiste.
Réf. Barbier II:544 (éd. La Haye, 1760). - Hartig, Bibliogr., p. 56. - Utopie. [Cat. expo]. BnF, 2000, p. 148, n° 115.
Joint, même auteur, en éd. orig. : 1. L'amour dévoilé, ou le Systême des simpathistes, où l'on explique l'origine de l'amour, des inclinations, des simpathies, des aversions, des antipathies, &c. S.l.n., 1749. In-12. Veau de l'ép. (pet. manques, lég. us.). Tiphaigne anticipe ici la découverte du phénomène des phéromones : l'attraction amoureuse et sexuelle est le fruit d'un "fluide sympathique" dont il décrit le système. Réf. Barbier I:140.-- 2. L'empire des Zaziris sur les humains, ou la Zazirocratie. Pékin, chez Dsmgtlfpqxz, 1761. In-12. Demi-daim à coins moderne, couv. muette de papier bleu cons. Satire des moeurs sous forme utopique dans laquelle le monde est dirigé secrètement par des esprits invisibles et facétieux, les Zaziris, qui se divertissent du spectacle des hommes considérés comme leurs jouets. Réf. Barbier II:100. - Hartig, Bibliogr., p. 57. - Versins p. 451. (3 ouvr.)