"La Mérodiade".

Dessin en 3 cases légendées, traits et pinceau à l'encre de Chine, 38,5 x 23,5 cm, non signé, qqs indications mss techniques : "10 fr.", "(n° 3)", "jeudi" (papier lég. plissé).

Sous passe-partout, vitre et cadre de bois mouluré doré.

Présentée en 1896 à Léopold après une représentation à l'Opéra, le roi tombe sous le charme de la jeune danseuse Cléo de Mérode. La presse s'empare de cette nouvelle passion que le roi ne dément pas au contraire de Cléo, coincée entre l'importance du statut de son prétendant, sa réputation et peut-être quelques accomodements. Elle fuit les rumeurs en partant en Amérique et y fait une tournée triomphale (le 1er dessin y fait allusion) : (1). Assise dans une berline, elle subit les assauts enthousiastes d'Américains (un Noir, un Indien et un Blanc) : "L'Amérique idolâtre s'attela toute entière à la voiture de l'Artiste Belge, dont les chevaux enlevés disparurent à jamais",- (2). Cléo, à demi-égorgée (!): "Une nuit, d'horribles escarpes assaillirent Melle Cléo de Mérode, et avec une violence inouïe, la dépouillèrent... de ses O.",- (3). Dans l'antichambre d'un salon, Cléo donne sa carte à un majordome afin d'annoncer sa venue : "Depuis ce temps, la pauvre enfant dont les bandeaux ne parviennent pas à cacher le trouble n'ose plus se faire annoncer dans le monde".