Mon radotage, et celui des autres, recueilli par un Invalide retiré du monde pendant son carnaval.

In-12 : viii-224 [i.e. 226] pp. (qqs petites déch. marg.).

Veau marbré de l'ép., dos fleuronné doré à nerfs, tr. marbrées (lég. frotté, mors sup. part. fendu).

Édition originale. L'auteur définit comme suit le but de son ouvrage : "Mes pensées, mes loisirs, mes fragmens, mes principes, mes systêmes, mes paradoxes! Chacun se croit en droit d'intéresser le public sur ses productions, eh pourquoi ne risquerois-je pas aussi de l'ennuyer par mon Radotage ? [...] Je veux tâcher de radoter joyeusement [...]. Je vois beaucoup de gens qui sous un grave maintien sont radoteurs à prétention. Pour moi, je ne veux ni raisonner, ni réformer, ni critiquer, ni instruire. Je radote pour moi-même, & pour l'unique plaisir de radoter". (pp. 1-3). Son volume de radoteries se compose d'une "Épître dédicatoire à moi", d'un "Projet de discours de réception à la première Académie qui daignera m'aggréger", de réflexions sur des sujets variés, d'observations physiques et politiques, etc. Marchand (mort vers 1785) était un avocat à Paris et censeur royal, un "plaisant de société" selon la "Biographie universelle". Une des cibles préférées de ce polygraphe était Voltaire, il a en effet écrit quelques texte parodiques sur la personne ou les écrits de Voltaire.
Réf. Barbier III:331. - Quérard, France litt., V:511. - Conlon 59:1008. - Biogr. univ. XXVI:474-475. - Compte rendu in "Dix-huitième siècle", 2005, n° 37, p. 681 sur Barrovecchio, A.-S. - Jean-Henri Marchand, Voltairomania. L'avocat Jean-Henri Marchand face à Voltaire [...]. 2004.